Comme des Veilleuses,
elles s’inscrivent en symphonie.
Traces colorées, peintes ou crayonnées.
Empreintes très ordonnées sur le sol du papier dont elles font leur nid.
Des volets de transparence et légèreté s’invitent à leur histoire.
Recherche d’un cheminement parfaitement longiligne,
de haut en bas, comme des flûtes inspirées.
Au va et vient d’humeurs contrastées,
se déploie ici une cartographie où l’œil se pose et s’amuse.
Ainsi,
la matière devient un terrain de jeu.

Au gré de l’humeur, le papier s’ordonne en de fragiles plis.
En écho, la couleur s’invite et se déploie dans son
inventivité. De petits origamis s’envolent, joyeux oiseaux.

De cette alliance, se crée un paysage où l’œil se plaît à voyager.

Tels des affranchis,
Ils s’imposent de façon longiligne,
clins d’œil d’une irrégularité diffuse.
Singuliers personnages, leurs formes et leurs couleurs révèle leur
aspect capricieux et impétueux.

Notes est parmi les séries récentes de l’artiste, une référence explicite à la musique, qui à par ailleurs servi de ciment à l’élaboration de ces oeuvres.

La structure même du papier blanc s’efface, la transparence et la fragilité du papier japonais devient le support d’une écriture toute faite de notes. Répondant à une ordonnance mathématique, les touches de couleurs frivoles se répandent et côtoient une multitude de petits motifs à la répétition dansante.

Des compositions réfléchies, dans un agencement où les papiers
se frôlent et se superposent.
Dans cet univers, un langage de signes s’invite et révèle un paysage
coloré.
Collages et écriture s’entremêlent et nous proposent une lecture emplie d’émotion.

La série Vibrations réalisée en 2019, est un des travaux d’Elisabeth Delesalle qui réfère  directement à la musique. Par l’utilisation d’un papier à carreaux, prenant allure de partitions où les notes s’inscrivent dans une abstraction en équilibre.